Nataku ~ fill my flesh with your ink

Jeune éphèbe d'un mètre quatre-vingt deux, on lui distingue une silhouette plutôt svelte cependant athlétique. Un air hautain, perdu dans le lointain laisse parfois place à une mine enjouée. Après tout pour être attirant il faut varier les faciès : personne n'est séduit par un monochrome d'expressions. Une démarche assurée et un corps tatoué de motifs variés caractérisent le personnage. Habitué à changer d'apparence comme d'identité, on ne lui distingue pas de style capillaire particulier, l'humeur de la saison décide pour lui. 

L'amour de l'argent et la haine envers les nobodies le harcèlent mentalement, il n'hésite pas à jouer de ses charmes pour obtenir toutes sortes d'informations. Différents masques peuvent être portés par le personnage mais il est impossible de connaître celui qui se cache sous ces derniers. Une passion pour l'art et le bouddhisme incarnent un véritable paradoxe tranchant avec son avarice.

Débutons notre histoire en 2046 au sein de la baie de Hong-Kong. Un jeune japonais de huit ans exfiltré, fraîchement orphelin d'une famille de petits escrocs devenus trop influents au goût des Yakusa vit en tant que réfugié. Nataku (哪吒),connu sous le nom de Nazhaa en cette terre d'acceuil évoluait dans les bas quartiers afin de survivre.
L'adaptation ne fut pas si difficile : arnaques, pillages, vols à l'arraché, le gamin reproduisait à son échelle l'univers dans lequel il avait été élevés. Le point le plus sensible était de protéger son identité. Demander à un enfant d'être discret est une chose bien difficile, surtout lorsque ce dernier est forcé au mutisme, ignorant tout du dialecte cantonais. Multipliant les erreurs il finit par commettre un larcin sur des membres influants des Triades attablés à l'extérieur d'un restaurant du quartier de Tung Lo Waan. Un mal pour un bien, il fut très vite prit en chasse par les hommes de main de celui qu'on surnommait « Sanwai au cœur d'encre ». Capturé et invité à comparaitre devant ce sycophante de la mafia le jeune garçon demeura coi durant de nombreuses heures, avant que Sanwai pu lui décocher un mot. Observateur et fin connaisseur du monde il avait su déceler l'origine de Nataku et lui baratiner quelques mots nippons. Il avait pu obtenir son nom, en cantonais, Nazhaa,  les deux seuls phonèmes que l'enfant était capable de prononcer correctement.
L'homme fut happé dans un voile de bienveillance inhabituelle et decida de gracier le voleur et de se charger de son éducation. Des pousses de sa trempe pouvant se révéler utiles à la prolifération du marché.
Les années qui suivirent sont indignes d'être couchées ici, ne racontant rien de bien particulier. Un bref sommaire est suffisant. Nazhaa et Sanwai devinrent inséparables, ils entretinrent une relation maitre-élève assez forte. Sanwai inculqua tout ce qu'il savait au garçon et lui transmis son amour pour l'encre et le tatouage. «  Dans ce monde corrompu en proie à la constante violence, leitmotiv de la dégradation humaine, l'encrage m'apporte la sérennité. Les courbes et le bruit des machines me rappellent mon enfance dans les plaines du Guangdong et le chant des sauterelles. ».
Une charnière fait son apparition en 2050 alors que l'apprenti n'avait que 12 ans. Une délégation de sbires arriva , tout moteurs chauffants dans le salon du cœur d'encre. Le gouvernement ayant obtenu assez de preuves à l'encontre du groupuscule mené par Sanwai, ils venaient le prevenir d'une descente imminente. Ils devaient quitter les lieux immediatement. Cependant, ils avaient été suivis et les forces spéciales hong-kongaises debarquèrent dans la zone. Aussitot un ballet macabre de coups de feu se déroula à l'extérieur. Sanwai avait conscience de la tournure qu'allaient prendre les évenements, aussi , il assomma son élève avant de le ligoter à une chaise. Le faisant passer pour un otage. Dans son petit sanctuaire le maitre tatoueur ne possédait que très peu d'armes et fut réduit à attendre l'assaut avec un duo de berrettas en espérant que ses fidèles comparses ne s'occupent de tout. La porte s'ouvrit, il s'agissait du bras droit de Sanwai. La zone avait été sécurisé. Alors que les deux hommes sortirent afin de relever d'éventuels frères d'armes, il furent surpris par la présence d'un commandant du raid, lui aussi resté en retrait durant l'affrontement. Le regard noir, l'homme se transforma en une espèce mutante, hybride entre l'Homme, le coleoptère et le vautour. Sa force et sa vitesse décuplées il fonça sur les deux mafieux avant de les reduire en charpie dans une mélodie rythmé de craquements d'os et de chair arrachée.
Temoin, de la scene sur son siège, à demi conscient Nazhaa ne comprit pas un strict instant ce qui venait de se passer mais inconsciement perlèrent sur son visage quelques gouttes de jais.
Après quelques mois de recherches, confinés dans les recoins les plus sombres de la megalopole, Nazhaa compris que son maitre était tombé sous les crocs d'un Nobody. Aussitot une haine sans nom envers cette race prolifera en son être. Forcé de quitter Hong-kong afin de ne pas subir le même sort que tout les autres, une fois que le lien entre lui et le reste du groupe aura été établi, il decida de se mettre en route pour une nouvelle destination.

2054, arrivé depuis quelques temps à New Kanton city Nazhaa avait repris la prononciation initiale de son nom et répondait à présent à l'appellation de Nataku. Au fond de lui, seules la haine et l'avarice l'animaient encore.Il était de notoriété publique dans le milieu qu'Eternal était un organisme traqant les nobodies, il voua donc allégeance au groupe pharmaceutique et s'engagea à leur livrer tout les nobodies à sa connaissance en tant que chasseur de prime.Cependant il ne reçu pas l'acceuil qu'il espérait, il fut établi par les testaments à la solde de la société que lui même faisait partie de cette race d'humains aux capacités anormales.
Capturé et sequestré dans un centre d'entrainement , il fut mis à l'épreuve durant trois ans, le but étant de déveloper ses pouvoirs sous jacents. Les termes du contrat signé étaient très clairs : Un nobody pour chasser les nobodies. Il fut placé entre les mains des plus grands experts, l'aidant à maitriser ses abilités. Il se trouve que Nataku possédait une qualité nommée encaukinésie, il était capable de manipuler l'encre sous toutes ses formes : fluide ou sèche. De lui donner une consistance , une apparence. Cependant il était incapable de générer sa propre encre et devait de contenter de celle mise à disposition par Eternal. Lorsque les examens passés lui donnèrent le droit d'être jugé apte à accomplir son œuvre, il fut relaché une fois un organisme digital implanté dans la nuque. Il devait à présent livrer les congénères qu'il haïssait à Eternal contre compensation.
 De toute façon, bien que celà fut implicite, le garçon n'avait que deux choix possibles, soit il acceptait soit il terminait son existence au fond d'un laboratoire, vidé de toute substance pouvant s'apparenter à de l'ambition. Le fait est que les cerveaux d'eternal avaient bien compris qu'un pantin s'avère plus efficace s'il n'a pas conscience d'être muselé,  c'est pourquoi il fut jugé plus judicieux de l'amadouer autrement. La peur est liée à l'espoir et peut engendrer des imprudences, une bride qu'il faut constamment resserrer. La haine et l'avarice, elles,  consument tout autre sentiment et permettent un résultat optimal.
L'avarice habitant Nataku se laissa séduire par la proposition du groupe et le jeune homme n'hésita pas un seul instant à vendre son âme au groupe pharmaceutique. Il rejoignit donc secrètement une mafia spécialisée dans le trafic d'êtres humains afin d'avoir une meilleure vision du monde des reclus en utilisant un réseau sous terrain.